Delphine Lhuillier, co-créatrice du Festival du féminin où Camille Sfez présentera La puissance du féminin, a très gentiment répondu à nos questions sur cet événement qui aura lieu le 9, 10 et 11 mars 2018.
Comment est né le Festival du féminin® ?
Je pourrais dire que mesurant l’incroyable mouvement en marche chez les femmes partout dans le monde, leur besoin de se rassembler et de se retrouver ensemble pour partager des expériences intimes, poser des mots sur ce qui ne se dit pas, explorer leur intériorité, redécouvrir leur corps, libérer leur créativité, s’épanouir, mais aussi leur désir de réinventer leur vie et de réinventer le monde pour offrir un monde meilleur à leurs enfants, nous a incitées, engagées, à créer le Festival du féminin. Mais non. L’histoire nous emmène ailleurs. Les fondatrices du Festival du féminin, Cécile Bercegeay, Christine Gatineau et moi-même, faisons partie de l’équipe responsable du Centre Tao Paris, un lieu consacré aux arts corporels. En 2011, nous avons organisé une soirée pour mieux faire connaître les pratiques d’une américaine, spécialiste de la bio-énergétique taoïste féminine. Soixante-dix femmes de tous horizons ont participé. Leurs partages nous ont touchées : problèmes de place, difficulté à se réaliser, tabous de la maladie, de la ménopause, de la sexualité, absence de désir, etc. Elles nous ont données envie d’agir.
Pourquoi avoir choisi le thème du féminin ?
Pour toutes ces raisons. Nous avons néanmoins été confrontées à un dilemme. Notre première intention fut en effet de créer un événement consacré au « féminin », dans le sens de « polarité ». Nous avons pensé un Festival « mixte » où pendant 3 jours des femmes et des hommes allaient plonger dans leur vibration « féminine ». Mais dès que nous avons commencé à évoquer le Festival, nous avons reçu des appels téléphoniques. Des femmes nous demandaient si l’événement était ouvert aux hommes ; les mêmes questions qui nous avaient été posées pour l’organisation de la soirée. Sans aucune velléité vis-à- vis des hommes, mais nous pouvions deviner le désir de trouver un espace pour elles. Alors, nous avons décidé de répondre à ce qui devenait une évidence : consacré l’événement aux femmes. Et le temps nous a donné raison… Le festival du féminin a pris son envol, s’est déployé partout en France et dans le monde.
Ce thème est donc important pour vous ?
Il l’est devenu au fil du temps. Il y a eu la révolution féministe dans les années 1960. Il semble qu’il y ait aujourd’hui un nouveau mouvement créé par les femmes, plus adapté à notre temps, moins militant, plus porté vers la connaissance de soi. Des cercles de femmes s’organisent partout en France : pour partager, panser leurs blessures ensemble, réparer, accueillir l’autre, générer de la confiance, de la sororité.
Pourquoi avoir fait intervenir Camille Sfez lors de votre festival ?
Parce que les qualités de Camille entrent en parfaite adéquation avec le Festival du féminin. En créant les Tentes Rouges Paris, elle a su mettre en place un espace consacré pour les femmes qui ne savaient pas où et comment se retrouver. Elle sait les accompagner, les conseiller, et peut animer un atelier qui permet aux femmes de gagner en liberté.
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