Comme chaque année a lieu en octobre la foire internationale du livre à Francfort. Contrairement à Paris où il s’agit surtout d’une gigantesque librairie ouverte au public, là, l’intérêt principal est tout autre : encourager les affaires entre vendeurs (responsables de droits étrangers, agents littéraires) et acheteurs (éditeurs) du monde entier.
La taille ? Environ 6 fois celle du salon du livre de Paris. Et beaucoup plus de stands. En tant qu’éditrice (et donc acheteuse), ma tâche est donc d’enchaîner les rendez-vous d’une demi-heure avec les maisons et les agents qui m’intéressent le plus, en vue de trouver les perles rares (c'est-à-dire des best-sellers potentiels dont les droits n’ont pas encore été acquis pour la langue française et qui peuvent l’être à prix raisonnable).
Quand on s’occupe de la non-fiction en France, on a cet avantage : peu de concurrents français face à nous pour faire des offres. Je pourrais citer Eyrolles, Dunod, Larousse, Marabout et quelques autres, mais rien à voir avec la littérature où la concurrence est incroyable… et les enchères peuvent monter à des offres à 6 chiffres (600 000 euros pour la trilogie Fifty Shades of Grey en France…). Mais c’est sûr, le potentiel de ventes n’est pas non plus le même entre cette trilogie et un livre de business (malheureusement) !
Pour beaucoup, les gens qui vont à Francfort sont là pour dépenser ! Comme le montre ce tumblr : Certes exagéré, mais j’ai tout de même l’impression de venir pour faire du shopping ☺ !
Et le bilan ? Plutôt bon. Les Américains et les Anglais ont l’air assez enthousiastes après quelques années difficiles. Les perspectives ouvertes par le marché du livre numérique leur donnent espoir. En fait, partout dans le monde, le marché du numérique semble décoller… sauf en France ! Comme si l’évolution des habitudes de lecture des Français était beaucoup plus lente qu’ailleurs. Quoi qu’il en soit, le changement en France, ce n’est pas maintenant. Mais il arrive !
Concernant les offres, Karine, qui s’occupe de fiction (avec la marque Charleston qui sort son premier livre dès janvier), a pu en faire une pour un roman pendant le salon. J’ai quant à moi une dizaine de titres à regarder en priorité (en développement personnel et business surtout) et on devrait se décider rapidement. Stéphanie, qui est venue pour vendre nos droits, a finalisé un accord sur la vente d’un titre (Ma bible des huiles essentielles) et recevra sûrement d’autres offres bientôt.
Et dans 6 mois, on remet ça à Londres !
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