La semaine dernière, comme chaque année en avril, c’était la Foire du livre de Londres. L’occasion pour nous de rencontrer et de discuter avec des agents et des éditeurs du monde entier. Elle a plusieurs intérêts, notamment par rapport à l’autre grande foire internationale, celle de Francfort, qui a lieu chaque année en octobre :
- La foire de Londres se tient… à Londres ! Ce qui est en soit pas mal du tout quand on adore cette ville !
- Le soleil est généralement au rendez-vous (une exception cette année toutefois !).
- Le salon est à taille humaine, tout tient en un seul lieu, et le stand des éditeurs français est si bien placé que tout le monde va forcément passer devant plusieurs fois.
Nous avions plusieurs objectifs cette année :
Côté vente – Stéphanie Piotrowski (responsable des droits étrangers, à droite sur la photo) était là pour rencontrer des éditeurs (chinois, espagnols, italiens, mexicains…) et leur présenter notre catalogue. Elle passait donc la majeure partie de la journée sur notre stand à parler de nos livres avec enthousiasme.
Côté achat – Pour Stéphane Leduc (big boss), Karine Bailly (responsable fiction), Constance Sycinski (éditrice non fiction) et moi-même (responsable non fiction, sur la photo avec Stéphanie), on était là pour trouver des projets à acheter (un tiers de nos livres sont des traductions) et surtout de nouvelles idées. On enchaînait donc les rendez-vous d’un stand à l’autre toutes les demi-heures. (On marche beaucoup !)
Quelques observations sur les tendances générales :
- Dans les pays anglo-saxons et chez les Allemands, Amazon tient une place de plus en plus inquiétante… Quand près de la moitié de ses ventes se passe sur un seul canal, il y a de quoi être inquiet.
- Les ventes d’ebooks ont bien démarré chez les Anglais et les Américains (et un peu aussi les Allemands) puisque la part des livres numériques avoisine les 15-20 % du chiffre d’affaires (en fait, c’est très variable d’un éditeur à l’autre), alors qu’en France (et les autres pays), nous n’avons pas atteint les 1 %. On se demande tous quand ça va décoller !
- La Chine a loué un espace immense (pourtant assez vide) : pour montrer qu’ils ont les moyens et qu’il faudra compter sur eux dans les années à venir…
Entre marathon des rendez-vous, retrouvailles joyeuses des homologues étrangers et coups de cœur pour des livres à faire traduire et connaître en France, inutile de dire que ces quelques jours en mettent plein la vue et les neurones !
Mais finalement, le temps le plus précieux, le plus intéressant, c’est avant et après la foire : dîners professionnels où on discute stratégie et retours d’expériences, bières entre collègues à réfléchir à de nouveaux projets, de nouvelles collections, visite de librairies londoniennes (avec Stéphane on a visité 7 librairies différentes, rien que ça !)…
Bref, vivement l’année prochaine !
Joanne Mirailles
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