Voulez-vous, oui ou non, atteindre des postes à responsabilités, en ligne avec vos compétences, votre expérience et qui vous permettent de promouvoir au sein de l’organisation les comportements qui vous tiennent à coeur ?
« Oui, mais… » Les freins sont nombreux qui empêchent souvent les femmes de briguer le pouvoir. Parmi ceux-ci :
- Leur croyance au monde de Candy : un refus de rentrer dans le jeu politique tant que celui-ci sera composé de personnes plus ou moins honnêtes ou fiables. L’ambiguïté est de souhaiter accéder à des postes élevés et simultanément refuser toute forme d’alliance et de relation politique avec l’environnement.
- La tendance à confondre authenticité et naïveté. De nombreuses femmes trouvent important de dire ce qu’elles pensent, alors qu’un devoir de réserve s’impose souvent. Chaque organisation a son histoire officielle, ses tabous, ses défauts. Il n’est pas toujours judicieux de dire tout haut ce que tout le monde pense tous bas, sans avoir validé la pertinence de le faire à ce moment-là et en avoir mesuré les conséquences.
- Une difficulté à nouer des alliances et à entretenir un réseau : rares sont celles qui prennent le temps de construire de manière consciente un réseau professionnel de qualité, et l’entretiennent dans la durée. Peu d’entre elles considèrent l’entreprise comme un territoire de jeu relationnel. Leur erreur la plus fréquente est de n’y voir qu’un groupe de personnes raisonnant de manière rationnelle…
- Le complexe de la n° 2 : « Ce qui nous intéresse, sont-elles nombreuses à dire, c’est de faire, pas de briller. » Elles sont plus à l’aise avec l’idée d’influencer et de diriger, dans le rôle du bras droit par exemple. Soutenir le n° 1 qui décide, être « l’éminence grise » qui génère les idées, prépare les dossiers sans s’exposer à la critique ni aux risques.
- Un syndrome d’imposture, bien connu et souvent rencontré. Ce syndrome correspond au sentiment d’être en décalage avec le poste proposé et ses propres compétences. Ainsi certaines femmes ne postulent à des postes élevés que lorsqu’elles sont certaines d’avoir 100 % des compétences – passant ainsi à côté d’opportunités dignes d’intérêt.
Selon Valérie Rocoplan, tout l’enjeu est de prendre conscience des freins qui pourraient vous limiter dans votre progression de carrière, regarder en face ce que vous faites consciemment ou inconsciemment pour vous empêcher de progresser et décider ce que vous pouvez mettre en oeuvre pour entrer dans le jeu !
Extrait de OSER ÊTRE LA CHEF de Valérie Rocoplan
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