EXTRAIT du Bonheur : la chance n'arrive jamais par hasard, d'Eckart von Hirschhausen
« Une nouvelle étude publiée en 2009 sur le thème de la chirurgie esthétique a permis de connaître le nombre d’interventions pratiquées en France sur les individus soucieux de donner un petit coup de pouce à la nature via le bistouri.
Résultat : environ 15 % des Français se font embellir chaque année – dans quelques décennies, tous les Français seront donc parfaitement beaux, d’un point de vue purement mathématique. Et ensuite ?
Franchement, qui n’a jamais songé à se faire opérer ? Ou, du moins, à faire opérer son ou sa partenaire ? Mais attention : environ 20 % des opérations de chirurgie plastique entraînent des complications. La folie de la beauté commence de plus en plus tôt. Un enfant sur cinq âgé de 9 à 14 ans souhaite déjà s e faire refaire une partie de son corps ou de son visage, se faire tatouer ou se faire faire des piercings. [...] Aux États-Unis, les jeunes filles veulent de nouveaux seins pour leur baccalauréat. Un pour l’écrit, l’autre pour l’oral. Malheur si elles ratent l’oral !
[...] Est-ce la beauté qui nous rend heureux ? Un physique attrayant est un don de la nature qui facilite la vie. Vous êtes mieux traité que les autres au quotidien, à l’école, au travail, et même devant le tribunal. Mais la beauté a ses mauvais côtés. Elle est éphémère, comme tout ce qui est matériel. La perte de la beauté ronge celles et ceux qui en ont profité, comme le montre une étude réalisée sur 240 hommes et femmes entre 45 et 55 ans. Les femmes qui étaient particulièrement belles entre 20 et 25 ans étaient moins heureuses dans leur vie actuelle que celles qui possédaient un physique quelconque. Elles étaient plus insatisfaites de leur couple et leur estime personnelle était nettement moins bonne. De plus, elles avaient tendance à être trompées par leur mari. Comme on dit : "L’homme doit sa réussite à sa première femme et sa seconde femme à sa réussite."
En revanche, la dégradation esthétique des hommes ne semblait pas perturber les femmes. Mais ces dernières ont peut-être voulu rester diplomates dans leurs réponses, sachant que le sexe fort a besoin de compliments.
Le sexe féminin se définit davantage à travers son apparence physique. C’est pourquoi la perte de leurs attraits physiques cause du souci à beaucoup de femmes. Avant 45 ans, elles sont globalement plus
Si l’on prête, aveuglément, des traits de caractère plus agréables et davantage de qualités personnelles aux personnes attrayantes physiquement, on court également le risque qu’elles nous déçoivent plus que les autres. Elles s’avèrent incapables de satisfaire les attentes dont elles font l’objet parce qu’elles ne sont pas meilleures que les autres, tout simplement. Il faut souffrir pour être belle. Et aussi quand on l’est.
Les top models de demain sont donc les dépressifs d’après-demain. Alors au lieu de les envier, ayez plutôt un peu de pitié pour ces beautés qui présentent un risque élevé de prendre de mauvaises décisions dans la vie, de décevoir leur entourage et de voir leurs attraits se flétrir avant de s’évanouir. Et quand vous vous regardez dans le miroir, remerciez la vie de vous avoir fait(e) comme vous êtes !
Si, comme le dit Christian Morgenstern, la beauté est la seule chose qu’on considère avec amour, que seraient Jean-Paul Belmondo ou Barbra Streisand avec un nez droit ?
Un patient sur quatre entreprend un traitement psychiatrique dans les cinq ans qui suivent une opération de chirurgie esthétique. Pourquoi ? Parce que les vrais problèmes n’étaient pas physiques, mais psychiques, et le sont restés. La plupart des chirurgiens sont mal préparés à identifier d’éventuels troubles psychiatriques chez leurs clients. Un mauvais diagnostic qui peut se révéler dangereux également pour le médecin. Aux États-Unis, on ne compte plus les chirurgiens plasticiens assassinés par des patients fragiles psychologiquement. Ils deviennent victimes de ceux qui se considèrent comme des victimes et veulent se venger d’avoir été défigurés.
Pour être franc avec vous, j’avoue que je me suis moi-même fais opérer. J’ai souffert pendant des années d’avoir un ventre trop plat. C’est à grands frais qu’on m’a pris de la graisse et qu’on me l’a injectée devant et sur le côté. Aujourd’hui, mon ventre décrit une légère courbe et paraît plus naturel. Il plaît aussi davantage aux femmes.
Toutefois, la gent féminine ne regarde pas seulement le ventre des hommes, mais aussi et surtout leurs mains. C’est pourquoi je me suis également fait opérer des mains. Une manipulation des lignes de la main pour influencer mon destin. Je me suis fait allonger la ligne de vie. Et modifier le cours de ma ligne de réussite. Le laser a également corrigé deux croisements traumatisants – j’étais très critique, mais je vais beaucoup mieux depuis ! Des corrections cosmético-cosmiques.
Et les liftings ? Très peu pour moi. Quand on commence, on ne peut plus s’arrêter. Je ne repasse pas non plus mes T-shirts. Cela m’évite de continuer à le faire. Après cinq liftings, on ne peut plus rien vous tirer vers le haut, et la sixième fois, c’est l’ensemble du corps qu’il faudrait vous tirer vers le bas !
Récemment, j’étais sur scène. Au premier rang, il y avait une dame qui ne riait jamais. Je lui ai demandé par la suite si le spectacle ne lui avait pas plu. "Bien sûr que si, m’a-t-elle répondu, mais à cause de mon lifting, je ne peux rire qu’en tendant les genoux en même temps."
Les femmes se soumettent vraiment aux opérations les plus absurdes. Elles veulent des lèvres plus pulpeuses. Savez-vous comment elles les obtiennent ? On leur pompe de la graisse dans les fesses, puis on l’injecte dans les lèvres. Et nous, les hommes, nous nous faisons avoir. Tu crois que tu l’embrasses sur la bouche…
Test d’auto-évaluation
Selon les statistiques, 1 individu sur 3 est laid. La prochaine fois que vous vous retrouvez au milieu d’autres personnes, regardez furtivement votre voisin(e) de droite et votre voisin(e) de gauche. Si vous les jugez très acceptables… gardez votre sens de l’humour !»
Découvrez les théories décoiffantes et drôlissimes d'Eckart von Hirschhausen
dans son incroyable ouvrage : LE BONHEUR, LA CHANCE N'ARRIVE JAMAIS PAR HASARD.
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