Au moment de se coucher, votre enfant est agité, s'éparpille dans tous les sens et n'a aucune envie de dormir ? Tous les parents l'ont déjà vécu, mais que faire lorsque cette excitation revient tous les soirs ? Y a-t-il des petites astuces faciles à mettre en pratique pour aider son enfant à se calmer tout en douceur ?
Voici les conseils de Sophie Pensa, extraits de son livre COMMENT ÉLEVER UN ENFANT HYPERACTIF :
EXTRAIT
Il court dans tous les sens, refuse de se coucher, n’arrive pas à trouver le sommeil, s’énerve, pique une crise. Pour trouver la bonne solution, analysez ce qui ne va pas.
Il ne dort pas assez
Chez un enfant de moins de 4 ans, la sieste est peut-être encore nécessaire : en effet, contrairement à ce que l’on pourrait croire, un enfant excité le soir est un enfant fatigué, qui a dépassé ses limites. Réinstaurer une courte sieste (pas plus d’une heure) en début d’après-midi suffit souvent à régler le problème.
Il regarde la télé le soir
Le journal télé et les émissions du prime time ne sont pas adaptés aux plus jeunes. Les images des journaux télévisés sont souvent violentes et peuvent l’angoisser au moment du coucher. Le mettre devant un DVD n’est pas non plus idéal : l’enfant est en état d’hypnose devant l’écran. Une fois la télé éteinte, il se « réveille » plus excité qu’avant. Privilégiez plutôt des activités de détente telles que la lecture ou l’écoute de petites comptines.
Il ne se défoule pas assez dans la journée
Dans ce cas, prévoyez des sorties au parc après l’école ou une activité sportive d’endurance en fin de journée (course, vélo, natation…).
Mes conseils
- Ne négligez pas les signes de fatigue chez un enfant (il se frotte les yeux ou le nez, câline son doudou, bâille, a froid). Ils traduisent le début d’un cycle de sommeil.
- Saisissez cette opportunité pour le coucher sinon il va surmonter sa fatigue en s’excitant et vous n’aurez plus qu’à attendre le prochain cycle, environ une heure et demie plus tard.
Trois réflexes pour qu’il s’endorme en paix
1. Limitez la température de la chambre à 19 °C et investissez dans un humidificateur si l’air ambiant est trop sec.
2. Choisissez des teintes douces (vert tendre, bleu pâle, écru, crème, rose pâle) qui
3. Limitez les sources de bruits extérieurs en améliorant l’insonorisation de la pièce (double vitrage, doubles-rideaux, tapis au sol) et faites régner le calme dans la maison une fois votre enfant couché.
Inventez un rituel qui l’apaise
La qualité du sommeil se prépare dans la soirée. Après dîner, instaurez une atmosphère de calme, cela lui permettra de s’endormir de façon plus rapide et sereine et évitera bon nombre de réveils nocturnes. Pour cela, éteignez les écrans (toujours eux !) et entrez avec votre enfant dans un « sas » du soir spécial détente : on se brosse les dents, on lit une petite histoire avec papa ou maman, on fait un câlin…
Ces petits rituels, qui se répètent tous les soirs et se déroulent toujours selon le même enchaînement, sont autant de signes que l’heure de se quitter pour plonger dans le sommeil approche.
Un moment de complicité
Tout cela n’est pas expédié, les yeux rivés sur la montre parce que l’heure du film approche ! Faites de ce petit moment partagé un réel temps de complicité avec votre enfant. Un moment rien que pour le plaisir d’être ensemble, mais aussi dans l’optique, ensuite, de pouvoir mieux se séparer. S’il a sa « dose » de présence et de câlins, il vous laissera d’autant plus facilement passer une soirée tranquille de votre côté. À condition que vous sachiez aussi fixer des limites : une histoire, un bisou, peut-être un deuxième mais après, c’est fini, on dort !
Mes conseils
- Ne dérogez pas à la règle du rituel, surtout si votre enfant est petit.
- Organisez-vous en conséquence pour être présent tous les soirs, papa ou maman auprès de lui, dans le calme (ou à défaut la baby-sitter, qui connaîtra vos habitudes pour pouvoir les reproduire).
Optez pour des remèdes doux
Les somnifères sont en général contre-indiqués pour les enfants. Mais ni les plantes, quand elles sont bien choisies, ni l’homéopathie ne présentent de danger pour l’aider à mieux dormir tout en étant très efficaces.
En phytothérapie
• Versez 1 cuillère à café d’aubépine dans une tasse d’eau bouillante. Laissez infuser cinq minutes et filtrez.
• Sucrez avec ½ cuillère à café de miel de lavande dans laquelle vous aurez versé 1 goutte d’huile essentielle de mandarine.
• Faites boire à l’enfant une tasse dans l’après-midi et une tasse après le dîner.
Tisane conseillée par Danièle Festy, pharmacienne spécialiste en aromathérapie et phytothérapie.
En homéopathie
Selon le profil de l’enfant, optez pour :
- Ignatia : en cas d’hyperexcitation suite à une émotion.
- Pulsatilla : chez un enfant anxieux, qui ne veut pas quitter ses parents le soir par peur d’être abandonné.
- Stramonium : en cas de cauchemars, de nuits agitées, de terreurs nocturnes, d’hallucinations.
- Causticum : en cas de peur du noir chez un enfant facilement inquiet.
Ces médicaments homéopathiques sont à prendre en 15 CH à raison de 5 granules le soir. Les associer à Passiflorine® : 1 à 2 cuillères à café le soir.
Traitement conseillé par le Dr Jacques Boulet, médecin homéopathe.
Mes conseils
- Ayez recours à ces traitements de façon ponctuelle si votre enfant traverse une période difficile et a du mal à trouver le sommeil.
- N’en faites pas une habitude car l’idéal consiste à s’endormir sans béquille. Même si la béquille, ce n’est qu’un comprimé d’homéopathie à sucer !
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