EXTRAITdu Bonheur : la chance n'arrive jamais par hasard, d'Eckart von Hirschhausen
Ne vous perdez pas dans le maquis du bonheur !
« En français, le mot "bonheur" a deux sens: celui de chance, d’heureux hasard, et celui de félicité, de joie, de plénitude. Alors que les Anglo-Saxons disposent de trois mots pour distinguer luck, la chance, pleasure, le plaisir, et happiness, le bonheur.
Pour ma part, je distingue cinq sources de bonheur : le bonheur lié au hasard (chance), le bonheur lié au plaisir, le bonheur lié à l’action, le bonheur lié aux rapports humains et le bonheur lié au lâcher-prise. Cela peut vous paraître compliqué, mais en réalité, vous allez constater que la question du bonheur s’en trouve grandement simplifiée. Attendez de voir. Croyez-moi, je suis médecin. Une chose à la fois, tout est une question de dosage, et trop de bonheur peut nuire.
Cette boussole n’offre qu’une orientation approximative conçue pour vous éviter de vous fourvoyer trop rapidement. Les sources de bonheur sont toutes représentées à parts égales, alors que dans la vraie vie, elles n’ont pas forcément la même importance. Le paysage réel est toujours différent d’une carte géographique. Et j’ignore vos échelles !
Peu importe dans quelle direction vous partez. Il y a du bonheur dans toutes les directions, à droite et à gauche, en haut et en bas. Dans ce livre, je commence par les joies simples des rapports humains et je termine par les joies les plus élevées, les plus sublimes, les plus transcendantes – propres à chacun et qu’on éprouve seul.
1. Le bonheur lié aux rapports humains. À l’amour, à l’amitié, à la famille. Pour la plupart, c’est la pièce maîtresse du bonheur et la plus grosse des cinq parts du gâteau. La principale source de bonheur – et de chagrin.
2. Le bonheur lié au hasard. Comme son nom l’indique, le coup de chance n’est pas une source de bonheur durable, car deux ans après avoir gagné, les gagnants du Loto ne sont pas plus heureux qu’avant. Et tous ceux qui ne gagnent pas sont encore plus pauvres après avoir joué. L’influence des circonstances extérieures sur le bonheur est largement surestimée.
3. Le bonheur lié au plaisir. On ne peut pas vivre sans prendre de plaisir aux choses. Mais quand quelque chose est bon, en avoir encore davantage n’est pas forcément mieux. Le plaisir augmente avec l’intensité, et non avec la quantité. Un verre de vin rouge le soir est excellent, trois litres dans la journée, non. Savourer un morceau de chocolat procure davantage de plaisir qu’avaler une tarte entière. Un week-end bien-être et remise en forme est préférable à trois semaines de massages intensifs. Je n’ai rien contre le sexe, mais vingt-quatre heures par jour?
4. Le bonheur lié à l’action. À l’effort et à l’effort sur soi. Vous pouvez tout à fait éprouver une satisfaction durable en étant complètement engagé et immergé dans ce que vous êtes en train de faire. Car la concentration intense permet de ne pas voir le temps passer. Les Anglo-Saxons appellent cet état mental le flow. Le bonheur d’employer son temps à bon escient plutôt que de le tuer.
5. Le bonheur lié au lâcher-prise. La plénitude. Les choses les plus sublimes de la vie, sur lesquelles on a du mal à écrire, mais qui offrent un formidable sentiment de complétude. Le silence, la nature, la musique. L’extase et la chair de poule.
Naturellement, les cinq sources de bonheur peuvent s’imbriquer, se recouper de manière extrêmement complexe. Par exemple, les jeux de l’amour peuvent susciter un bonheur lié aux rapports humains, mais ce bonheur peut vite tourner en mécontentement si une rencontre fortuite vient contrarier leur bon déroulement. Le plaisir vire à l’effort sur soi. Parfois, on est plus heureux après l’amour que pendant. Sauf si vous avez décidé d’arrêter de fumer. Dans ce cas, glissez lentement vers le sublime en écoutant de la belle musique. Tout est clair ? »
Découvrez les théories décoiffantes et drôlissimes d'Eckart von Hirschhausen
dans son incroyable ouvrage : LE BONHEUR, LA CHANCE N'ARRIVE JAMAIS PAR HASARD.
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