Milton FRIEDMAN (1912-2006) est l’un des économistes américains les plus influents du XXe siècle. Par ses nombreux travaux, il a donné une autre vision du libéralisme ; il est, entre autres, à l’origine du courant monétariste (qui prône le retrait de l’État en matière monétaire) et a fondé l’École de Chicago. Le plus remarquable, c’est qu’en dehors d’être un théoricien de renom, il est le premier économiste à avoir su s’adresser au grand public pour lui parler d’économie. Son ouvrage plus important est Capitalism and Freedom.
Il a reçu le prix Nobel d’Économie en 1976.
EXTRAIT DE L’INTRODUCTION DE
CAPITALISME ET LIBERTÉ
« L’homme libre ne se demande ni ce que son pays peut faire pour lui ni ce que lui-même peut faire pour son pays. La question qu’il se pose est plutôt la suivante : « Pour nous décharger quelque peu de nos responsabilités individuelles, pour atteindre nos divers buts, pour réaliser nos différents desseins, et, surtout, pour préserver notre liberté, comment pouvons-nous, mes compatriotes et moi, utiliser le gouvernement ? » Et aussi : « Comment empêcher le gouvernement, notre créature, de devenir un monstre qui détruira cette liberté même pour la protection de laquelle nous l’avons établi ? »
Car la liberté est une plante rare et délicate ; la réflexion nous apprend — et l’histoire le confirme — que la concentration du pouvoir est pour elle une grave menace. Le gouvernement est certes nécessaire à la préservation de la liberté ; c’est l’instrument qui nous permet d’en jouir. Mais c’est en même temps la mettre en danger que de concentrer le pouvoir entre les mains des politiques : quelle que soit au début la bonne volonté de ceux qui le détiennent, et même si son exercice ne les corrompt pas, le pouvoir attire puis forme des hommes d’une trempe particulière. » Milton Friedman Share
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